Sauver les meubles de Celine ZUFFEREY

sauver les meubles
Gallimard              août 2017

Quatrième de couverture :

Photographe aux ambitions artistiques déçues, le narrateur est engagé par une entreprise de meubles pour réaliser des photos de catalogue.  Humilié d’être obligé de mettre son talent au service de la consommation de masse, il cherche en vain du répit dans la compagnie de Nathalie, qui pose dans les décors qu’il photographie, ou dans celle d’un autre modèle, une fillette surnommée Miss KitKat, chaperonnée par son horrible mère. Il va se laisser tenter par la voie de la transgression quand un collègue lui proposera de participer au lancement d’un site pornographique à prétentions esthétiques… Sauver les meubles est un roman de la solitude contemporaine. Le ton caustique du récit, souvent très cru et plein d’humour, décrit notre univers fait de faux-semblants, de clichés, de fantasmes. Dans un tel monde, est-il encore possible d’être libre ? Céline Zufferey est diplômée de la haute école des Arts de Berne en création littéraire. Sauver les meubles est son premier roman.

Mon commentaire :

Facile à lire. Au départ c’est léger, on se balade dans le catalogue IKEA sans que jamais celui-ci soit mentionné . Beaucoup de dialogues courts, très courts, répétitifs, du genre nouvelle que l’on trouve dans les journaux féminins mais étirée à son maximum. Le héros est un homme qui n’a pas fini sa crise d’adolescence, un photographe immature qui n’a pas trouvé le succès. Mais qui, aujourd’hui, peut encore croire qu’on peut devenir célèbre en faisant de la photo? Pour subvenir à ses besoins il photographie des meubles pour le catalogue et la publicité d’une grande enseigne de mobilier. Malgré sa rencontre avec une jolie jeune femme timide qui pourrait donner sens à sa vie, la vacuité de son nouveau travail l’abat encore un peu plus. Alors il se tourne vers le porno. Normal c’est son deuxième centre d’intérêt, il a passé seul devant son ordinateur tant de soirées à chatter. Alors là c’est moi qui ai sombré dans l’ennui. Je n’ai ressenti aucune empathie pour le personnage principal. La pornographie n’est pas un sujet bien original et l’auteure tombe vite dans le cliché. Voilà des pages que je vais vite oublier comme celles des catalogues de meubles que je feuillette parfois. Néanmoins réflexions intéressantes sur la vie de nos contemporains quand les photos publicitaires montrant des familles nageant dans le bonheur encombrent nos esprits et dénaturent notre vision du monde.

Citation :

« Tu sais ce que je fais? Je photographie des familles parfaites, de fausses mères à côté de leurs fausses filles, des fenêtres qui ouvrent sur un soleil à deux cents watts et des pièces qui n’ont jamais de porte ».

Lu dans le cadre des 68 premières fois

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