
Titre original Der Schieber
Traduit de l’allemand par Georges Sturm
Résumé :
Hambourg, 1947, l’été est écrasant de chaleur. L’inspecteur principal de la police allemande, Frank Stave, vivote dans une ville faite de privations et de rationnements. Il continue d’attendre des nouvelles de son fils disparu après la guerre dans la débâcle du front de l’Est mais commence à perdre espoir.
Dans un entrepôt en ruine, à deux pas du port désormais vide, le corps d’un enfant assassiné est découvert étalé sur une bombe qui n’a jamais explosé. La scène est macabre et le crime odieux. L’enquête va conduire l’inspecteur sur les traces des enfants-loup, ces orphelins de guerre qui vivent à l’écart de la société, sauf lorsque la faim les pousse au trafic ou à la prostitution.
Avec l’aide de son ami MacDonald, lieutenant anglais dans la police d’occupation, Frank Stave va mener l’enquête en se risquant dans une ville détruite où la loi est suspendue et la morale perdue.
Mon commentaire :
Je connais peu les auteurs Allemands, il est vrai qu’ils ne sont pas beaucoup présents sur les tables de nos libraires. La couverture colorée de ce polar allemand m’a attirée et ce fut une très belle découverte.
L’intrigue est bien menée mais ce qui m’a surtout séduit c’est l’ambiance. Sous un soleil accablant on peine avec l’oberinspektor Frantz Stave dans le Hambourg en ruine de l’après guerre. J’ai parcouru avec les yeux de Stave sa ville en grande partie dévastée où l’occupation anglaise, le marché noir, la faim, le manque de tout sont le quotidien des survivants.
Et il y a tous ces enfants et ados dont les parents sont morts dans les bombardements où qui sont venus de l’est fuyant les Russes, ces derniers sont les enfants-loup. Ils sont livrés à eux mêmes et survivent de toutes sortes d’expédients. C’est dans ce milieu que Stave mène avec beaucoup d’humanité son enquête.
On ne peut s’empêcher de penser qu’aujourd’hui, dans d’autres pays, il y a encore des enfants-loup.
Je compte bien lire les autre ouvrages de Cay Rademacher en commençant par les exploits précédents de Stave dans « L’assassin des ruines ».