
Coup de cœur
♥♥♥♥
Serge Safran éditeur
14 janvier 2021
144 pages
ISBN : 979-10-97594-98-5
Quatrième de couverture :
Premier roman
Déjà, sa mère, Rosy, était une enfant de père inconnu. Le destin fait qu’à son tour, Annie, sa fille, va être abandonnée par son père.Comment vivre et se construire sans père, sans sa présence, son affection, sans son nom ?
Annie grandit dans ce manque, ce vide, cette absence, qui nourrit son imagination, choyée par sa grand-mère qui a traversé le génocide arménien et veille sur la famille, de Montreuil à Marseille.
Parvenue à l’âge adulte, Annie arrive enfin un jour à frapper à la porte de cet homme inconnu, qui n’a pas voulu d’elle, qui ne l’a pas reconnue.
Double récit mené avec vivacité dans une langue sensuelle dont la douleur est éclairée par l’humour et la joie de vivre !
Mon commentaire :
Annie ne connaît pas son père, il n’a pas voulu d’elle à la naissance. Sa mère lui a raconté comment il a refusé cette paternité, ça ne servirait à rien d’essayer de le contacter. Alors les années ont passées et Annie a dû grandir avec ce vide, ne savoir qu’à moitié d’où elle venait, ne voulant pas blesser sa mère. Ce n’est qu’au décès de celle-ci qu’elle ose, à 40 ans, aller frapper à la porte de ce père qu’elle a tant fantasmé, comme tout enfant qui ne connaît pas ses parents. Mais il est trop tard, l’homme frappé d’Alzheimer ne peut plus rien lui apporter.
Abandonnée est un court roman. L’histoire des trois générations de femmes de la famille s’y entremêlent cependant. Rosy, la mère d’Annie, elle-même enfant sans père, était prête à abandonner son enfant à la naissance. Et il y a la grand-mère arménienne, comme celle de l’auteure, qui raconte le génocide, l’exode, et qui berce l’enfance d’Annie de ses récits d’Arménie.
J’ai aimé ce roman tendre, pudique, émouvant mais sans pathos, au son juste. J’ai ressenti toutes les hésitations d’Annie devant la porte de son père et sa déception d’être arrivée trop tard. J’imagine qu’Anny Romand a mis beaucoup d’elle même et de sa grand-mère arménienne dans ce roman. Un seul regret, c’est trop court.
Merci à Serge Safran de m’avoir envoyé ce beau premier roman.
Fabulous blog
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