L’Enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich

Albin MichelTerres d’Amérique

6 Janvier 2021

Titre original : Future Home of the Living God (2017)

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Isabelle Reinharez

416 pages
EAN13 : 9782226438904

Quatrième de couverture :

Notre monde touche à sa fin. Dans le sillage d’une apocalypse biologique, l’évolution des espèces s’est brutalement arrêtée, et les États-Unis sont désormais sous la coupe d’un gouvernement religieux et totalitaire qui impose aux femmes enceintes de se signaler. C’est dans ce contexte que Cedar Hawk Songmaker, une jeune Indienne adoptée à la naissance par un couple de Blancs de Minneapolis, apprend qu’elle attend un enfant. Se sachant menacée, elle se lance dans une fuite éperdue, déterminée à protéger son bébé coûte que coûte.

Renouvelant de manière saisissante  l’univers de l’auteure de LaRose et Dans le silence du vent, le nouveau roman de Louise Erdrich nous entraîne bien au-delà de la fiction, dans un futur effrayant où les notions de liberté et de procréation sont des armes politiques. En écho à La Servante écarlate de Margaret Atwood, ce récit aux allures de fable orwellienne nous rappelle la puissance de l’imagination, clé d’interprétation d’un réel qui nous dépasse.

Mon commentaire :

L’Enfant de la prochaine aurore est mon premier roman de Louise Erdrich, auteure d’origine amérindienne, pourtant mondialement connue. C’est sous la forme d’un journal écrit pour un bébé à naitre que cette dystopie engagée aborde des thèmes qui pourraient devenir contemporains. Le réchauffement climatique est bien réel, il règne une atmosphère de fin du monde et d’étranges mutations apparaissent. Non seulement l’évolution des différentes espèces est stoppée mais il y a un retour en arrière. Au même moment un groupe religieux rétrograde et totalitaire a pris le pouvoir aux USA. Cedar est enceinte mais refuse de déclarer sa grossesse. Cette jeune Amérindienne adoptée par un couple de blanc ressent alors la nécessité de rencontrer sa mère biologique. Elle est ensuite emprisonnée dans un hôpital par les autorités sanitaires, comme toutes les autres femmes enceintes. Elle arrive à s’échapper et commence alors un véritable parcours du combattant dans une Amérique post- apocalyptique.

Pour moi cette dystopie a un caractère universel et peu importe l’origine ethnique des personnages. C’est l’éternel besoin de contrôle des hommes sur l’utérus des femmes en utilisant des préceptes religieux fallacieux.

Cette lecture m’a laissé un sentiment mitigé. J’ai été un peu gêné par la famille biologique que j’ai trouvé assez déjantée et pas vraiment intéressante, elle affadit le propos. Je n’ai pas bien compris le rapport de Louise Erdrich à la religion. J’ai trouvé le récit assez brouillon. Dans des interviews l’auteure explique qu’elle avait commencé ce récit il y a une vingtaine d’années puis abandonné, ce qui peut expliquer un certain manque d’unité et de suivi. A l’instar de son héroïne elle part un peu dans tous les sens.

La tension qui se dégage de son texte, son engagement écologique, ses thèmes favoris comme le problème amérindien, m’ont donné envie de lire d’autres texte de cette auteure.

Merci aux éditions Albin Michel – Terres D’Amérique

et à Léa et son Picabo River Book Club #PicaboRiverBookClub

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2 réflexions sur « L’Enfant de la prochaine aurore de Louise Erdrich »

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