Feu de Maria Pourchet

Fayard

18/08/2021

360 pages

EAN : 9782213720784

Quatrième de couverture :

Laure, prof d’université, est mariée, mère de deux filles et propriétaire d’un pavillon. À 40 ans, elle a parfois l’impression d’être la somme, non pas de ses désirs, mais de l’effort et du compromis.
Clément, célibataire, 50 ans, s’ennuie dans la finance et dans un bureau vitre, lassé de la vue qu’il offre autant que de YouPorn.
Laure envie, quand elle devrait s’en inquiéter, l’incandescence et la rage militante qui habitent sa fille aînée, Véra.
Clément n’envie personne, sinon son chien.
De la vie, elle attend la surprise. Il attend qu’elle finisse.
Ils vont être l’un pour l’autre un choc nécessaire.
Saisis par la passion et ses menaces, ils tentent de se débarrasser l’un de l’autre en assouvissant le désir… Convaincus qu’il se dompte. 
Dans une langue nerveuse et acérée, Maria Pourchet nous offre un roman vif, puissant et drôle sur l’amour, cette affaire effroyablement plus sérieuse et plus dangereuse qu’on ne le croit.

Mon commentaire :

Laure a 40 ans, elle est universitaire, mariée et a deux filles. Clément a 50 ans, cadre supérieur dans une banque, il vit seul avec son chien qu’il a nommé Papa. Pour un colloque qu’elle organise, ils se rencontrent. Au premier regard elle le veut. Lui, on se demande bien ce qu’il veut. C’est une histoire d’adultère dans laquelle il ne se passe pas grand chose entre un homme et une femme qui n’ont rien en commun. L’une doit se dépêtrer de ses mensonges avec sa famille tandis que l’autre n’attend rien de la vie.

Un narrateur inconnu qui pourrait être son subconscient, s’adresse à Laure en lui disant « tu » tandis que Clément s’adresse directement à nous avec « je » ou, plus souvent, monologue avec son chien. Nous suivons les démêlés familiaux de Laure et son quotidien banal. Avec Clément nous sommes au cœur d’une grande banque en période de crise.

Le style déroutant de Maria Pourchet est heurté, incisif, rapide. Les phrases sont courtes, percutantes, parfois ce ne sont que des morceaux de phrases ou bien un seul mot. Les chapitres, aussi, sont courts et, étrangement, ceux consacrés à Clément commencent toujours par la date et diverses données corporelles, température, tension, etc… L’humour, très présent, est caustique. Mais sur 350 pages j’ai trouvé lassant cette forme d’écriture hachée et cet humour un peu basique.

Quant aux deux personnages je n’ai pas réussi à m’y attacher. Je les ai trouvés trop superficiels, uniquement préoccupés d’eux-mêmes. Ils s’ennuient dans leur quotidien, se plaignent de tout, mais font tout de même partie des privilégiés. Ce sont des personnages d’aujourd’hui, représentatifs d’un certain milieu. Leur histoire tient du roman à l’eau de rose moderne, même si, (sans spoiler, car personne ne peut s’attendre au contraire), il n’y a pas de fin heureuse.

Pour moi ce récit est trop long, délayé. Si l’écriture est originale, le thème est banal. Je n’en pouvais plus des monologues parfois abscons adressés au chien. Par contre j’ai aimé les interventions d’outre-tombe de la mère et autres aïeules de Laure. Elles sont nombreuses au début du récit et j’ai regretté qu’elles se raréfient. Je dois tout de même avouer que j’ai été surprise par le dénouement.

Lu dans le cadre des explos 2021 de Lecteurs.com

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