
Seuil Cadre Noir
21/10/2022
224 pages
EAN 9782021479423
Résumé éditeur :
Tbilissi, capitale de la Géorgie, terre natale de Staline. Un ressortissant français est retrouvé mort dans des conditions suspectes à l’hôtel Marriott. Avant qu’un scandale n’éclate, René Turpin, à l’ambassade, est mandaté pour assister les inspecteurs locaux. L’enquête les mènera sur les traces du dictateur et d’une immense ville balnéaire abandonnée…
Renaud S. Lyautey est diplomate, et fut ambassadeur en Géorgie, ex-république de l’Union soviétique. C’est là-bas qu’il écrivit son premier roman, Les Saisons inversées, paru au Seuil en 2018. Après avoir travaillé au Moyen-Orient, Lyautey revient par la fiction dans ce pays qui lui est si cher avec La Baignoire de Staline.
Mon commentaire :
Un jeune Français assassiné dans une chambre d’hôtel à Tbilissi est le point de départ de l’enquête menée par René Turpin, premier conseiller à l’ambassade, conjointement avec Nougo Shenguelia, policier géorgien francophone. Le récit prend la tournure d’un roman d’espionnage avec l’apparition de Kim Philby, un agent double ou même triple qui a réellement existé au temps de la Guerre froide.
Renaud S. Lyautey en situant son intrigue au lendemain de la guerre avec la Russie de l’été 2008, nous rappelle la mainmise de la Russie sur des territoires géorgiens dont l’Abkhazie. Il nous promène dans la patrie de Staline, à Tbilissi ou encore à Tskhaltoubo, une station thermale réputée où Staline se rendait fréquemment. Il nous ramène au temps du stalinisme quand de nombreux dirigeants étaient issus du peuple géorgien.
Renaud S. Lyautey connaît très bien le pays puisqu’il y fut ambassadeur. Il n’épargne pas les Géorgiens dont il critique la rusticité montagnarde et une certaine violence caucasienne. Il n’occulte pas la nostalgie des plus anciens pour l’ère soviétique. Mais on ressent dans son récit tout son attachement aux gens, au pays et à la gastronomie.
Ce roman policier avec sa part d’espionnage, n’est certes pas le polar du siècle mais il m’a procuré un très bon moment de lecture et de dépaysement. J’ai aimé ce voyage à Tbilissi et ses alentours qui m’a rappelé la semaine que j’y ai passé par un bel automne très coloré. L’écriture est simple et fluide avec de l’humour. J’imagine que son auteur, Monsieur l’Ambassadeur, ne se prenait pas trop au sérieux et j’ai été peinée en apprenant qu’il est décédé avant la parution de ce qui est son second roman.

Merci à Babelio pour ce Masse Critique
Et bien, après cette lecture, il me tente bien !
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