
Éditions Et le bruit de ses talons
Mars 2023
126 pages
ISBN 9782379120510
Quatrième de couverture :
Il y a des lieux pour sombrer plus facilement que d’autres. Des gouffres dont on pense ne pas remonter. Cette ville était de celle-là, une ville noire et tortueuse où se perdre était une évidence. D’autant plus facile qu’on est soi-même en perdition, en deuil d’une vie passée, d’une carrière glorieuse qui a implosé en vol. Et quand le flux vital s’arrête, il n’y a que le sang versé pour le ramener à la vie, pour faire revivre le flic dans l’homme perdu. Le sang des bêtes, le sang des hommes, mêlé à la décadence d’une société qui a perdu ses repères. Quand refuser la mort des animaux conduit à celle de l’homme, qu’il soit pour ou contre la brisure de ce lien ancestral qui nous unit, y compris dans la souffrance et le désespoir.
Mon commentaire :
De plus en plus de jeunes sont attirés par le véganisme et Vanessa Fuks s’est emparée de ce nouveau phénomène sociétal dans son dernier polar, d’une facture, par ailleurs, très classique. Une communauté de jeunes venus de la ville s’est installée dans une vieille maison d’où ils lancent des opérations de sauvetage d’animaux destinés à l’abattage. Un flic sur le retour a été limogé dans la petite ville proche. Il s’ennuie dans ce lieu froid et sinistré et se charge d’enquêter sur les enlèvements. On le voit reprendre vie à mesure que l’enquête avance.
On ne connaît pas les raisons de cette mise au placard et c’est dommage. Le récit étant très court, j’ai regretté que l’auteure n’en ait pas profité pour mieux développer le personnage de ce policier désabusé. Le lecteur aurait pu s’y attacher bien que l’auteure ne l’ait pas rendu très aimable.
Ce polar à l’ancienne, aux personnages assez stéréotypés, se lit très facilement.
Allez, j’ai ajouté une demi étoile pour l’idée qui m’a fait beaucoup rire : la plainte pour maltraitance animale déposée contre les jeunes défenseurs des animaux. Il fallait y penser ! Et oui, il ne suffit pas de dire qu’on aime les animaux, il faut savoir s’en occuper. Les nourrir au lait de riz, ou autres végétaux, ne leur convient pas forcément.

Merci aux éditions
Et le bruit de ses talons
et à Babelio
pour ce Masse Critique