Comment Tout a Commencé de Philippe Joanny

9782246817215-001-t
Grasset
 16 janvier 2019

Résumé éditeur :

Paris, rue d’Austerlitz, 1979. A l’Hôtel de Bourgogne, la vie s’écoule, rythmée par les allées et venues des clients, des voisins, des employées : M. Boulanger, occupant à vie de l’hôtel, Maria, femme de chambre épouse d’un braqueur, les filles qui tapinent au coin de la rue, Jacky, barman au célèbre cabaret de travestis Chez Michou…
Complexée par son poids, colérique, Annick tient comme elle peut son hôtel et son mari, Gérard, une brute alcoolique et raciste qui baise tout ce qui bouge. Sans oublier ses enfants, Rémi et puis l’aîné, qu’elle surnomme Jean de la Lune. Celui-là n’est pas le fils espéré, toujours ailleurs, pas dans les clous, ce garçon qui rêve de devenir majorette…
Un mercredi de septembre, à l’heure du déjeuner, la police embarque la patronne pour proxénétisme. Il voit sa mère monter dans le panier à salade. C’est le déclic. La fin de l’enfance. Son père, devenu groupie de Jean-Marie Le Pen, le fils le hait si fort qu’il souhaite et planifie sa mort.
Comment faire lorsqu’on découvre que l’on n’est pas dans la norme virile imposée et qu’au même moment l’homosexualité devient synonyme du «cancer gay», le sida? Comment affronter l’homophobie de l’époque ? Comment se construire quand on ne se demande pas ce que sera sa vie, mais à quoi ressemblera sa mort ?
La peinture émouvante et terrible d’une période charnière, dont les drames croisent ceux d’une adolescence pas comme les autres. Et une bouleversante voix d’enfant, sa mue poignante et, malgré tout, vitale.

Mon commentaire :

Philippe Joanny décrit avec justesse le passage de l’enfance à l’adolescence d’un jeune garçon parisien qui ne se sent pas comme les autres. Il situe son roman de la fin des années 1970 aux premières années du septennat de François Mitterrand et aborde les grands faits sociétaux de cette période. Ce retour dans le passé est très intéressant et remémore la façon dont on abordait certains problèmes de l’époque, telle la découverte du SIDA.

Le jeune garçon, désigné sous le vocable «le gamin», alors que les autres personnages ont un prénom est émouvant dans la découverte de sa sexualité. Comment se construire dans le milieu décrit par l’auteur avec, entre autres, un père si basiquement homophobe?

J’ai été gênée par trop de grossièretés dans les échanges entre les membres de la famille. C’est très franchouillard, et pour avoir connu cette époque je trouve que c’est exagéré. Les personnages sont outranciers, ce qui les décrédibilise ; c’est un peu une french famille Simpson.

J’ai eu l’impression, mais c’est tout à fait subjectif, que l’auteur a des comptes à régler avec sa famille!

Merci aux éditions Grasset et à NetGalley           pro_reader_120

#CommentToutACommencé #NetGalleyFrance

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