Les Jours brûlants de Laurence Peyrin

Calmann Lévy 27/05/2020

Résumé éditeur : Pourquoi une épouse amoureuse, une mère aimante, décide-t-elle de disparaître? 
À 37 ans, Joanne mène une vie sereine à Modesto, jolie ville de Californie, en cette fin des années 1970. Elle a deux enfants, un mari attentionné, et veille sur eux avec affection.
Et puis… alors qu’elle rentre de la bibliothèque, Joanne est agressée. Un homme surgit, la fait tomber, l’insulte, la frappe pour lui voler son sac. Joanne s’en tire avec des contusions, mais à l’intérieur d’elle-même, tout a volé en éclats. Elle n’arrive pas à reprendre le cours de sa vie. Son mari, ses enfants, ne la reconnaissent plus. Du fond de son désarroi, Joanne comprend qu’elle leur fait peur.
Alors elle s’en va. Laissant tout derrière elle, elle monte dans sa Ford Pinto beige et prend la Golden State Highway. Direction Las Vegas.
C’est là, dans la Cité du Péché, qu’une main va se tendre vers elle. Et lui offrir un refuge inattendu. Cela suffira-t-il à lui redonner le goût de l’innocence heureuse?


 Mon commentaire :

Comment la vie peut-elle dérailler si vite?

Laurence Peyrin, dans Les Jours brûlants, conte la vie bien plan-plan de Joanne, femme de médecin des années 1970, dans une petite ville de Californie dont la principale qualité est d’être la reine des cocktails pour les soirées entre amis. Un jour elle est victime d’une agression et à partir de là tout déraille. Cette petite agression assez banale entraîne tout un processus psychologique de perte de ses repères et de dénigrement d’elle-même. Sa vie idyllique, toute tracée, dont elle se satisfaisait sans plus y réfléchir, bascule. Il lui faut partir pour se retrouver et se reconstruire.

Si je n’ai pas admis que Joanne abandonne si facilement sa famille, Laurence Peyrin m’a fait subtilement réaliser que chacun de nous pouvait se retrouver totalement démuni après un tel traumatisme. Elle a su rendre son héroïne plausible dans sa complexité et émouvante. Sa difficile et lente reconstruction lui révèle qu’elle est beaucoup plus forte qu’elle n’aurait cru.

L’écriture est agréable, enlevée. Chaque chapitre commence par le nom d’un cocktail avec sa composition mais aussi son arôme qui révèle la tonalité de ce chapitre. C’est amusant et atténue la tension.

Je n’avais encore jamais lu Laurence Peyrin mais il est indéniable qu’elle possède un beau talent de conteuse. La fin est sans doute un peu trop romantique pour moi et je ne pense pas qu’à Las Vegas il soit aussi facile de tomber sur de bons samaritains mais j’ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture.

Merci aux éditions Calmann Lévy et à NetGalley

#Lesjoursbrûlants #NetGalleyFrance

324 pages

EAN : 9782702165645

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