Tu seras mon père de Metin Arditi

Grasset

27 Avril 2022

368 pages

EAN : 9782246829317

Résumé éditeur :

Vérone, 1978. Renato, sept ans, entretient avec son père une relation merveilleuse, que bouleverse l’enlèvement de l’homme d’affaires par un commando des Brigades rouges. Lorsqu’elles le relâchent après paiement d’une rançon, il n’est plus qu’une ombre. Laminé, honteux, il met fin à ses jours. Renato et sa mère s’exilent en Suisse. Le jeune garçon y développe le goût des hautes cimes et celui du théâtre, où il excelle. Mal entendant, il se sent à l’aise dans cet univers où les mots sont connus par avance et où son handicap peut être caché. Dix ans plus tard, pour sa dernière année de scolarité, il est inscrit dans un internat de Lausanne. Il y vit des moments difficiles, croise le professeur Paolo Mantegazza, un Italien, responsable des activités théâtrales, comme lui passionné de haute montagne. Une amitié elle aussi merveilleuse s’établit entre les deux, faite d’admiration réciproque et de grande estime.  Renato voit en lui un père de substitution. Très vite, pourtant, on apprend que Paolo Mantegazza n’est nul autre que Paolo Rivolta, un ancien des Brigades rouges dont il était le principal théoricien. Onze ans plus tôt, c’était lui qui avait machiné l’enlèvement du père de Renato. 
Que va faire le maître ? Comment va réagir l’élève ? Qu’adviendra-t-il de cette amitié foudroyée ? Quel jeu jouera la belle Josy, maîtresse de l’Italien, qui enseigne le hip-hop à l’Institut ? Une paternité peut-elle se reconstruire ?

Mon commentaire :

Metin Arditi situe le début de son récit en Italie, à la fin des années 1970, quand les Brigades Rouges y sévissaient. Le père de Renato, un garçonnet malentendant, est enlevé. Ce petit patron d’entreprise, bienveillant envers ses ouvriers, ne se remettra jamais de cet enlèvement et finira par se suicider, laissant son fils bien désorienté.

Nous retrouvons, 10 ans plus tard, Renato dans un internat suisse où son handicap l’isole bien qu’il le cache de son mieux. Son père lui manque toujours, d’autant plus qu’il se sent responsable de son suicide. A la recherche d’une figure paternelle, il se prend de passion pour un de ses professeurs, Paolo, qui n’est autre que l’un des ravisseurs de son père. Si Renato ne peut le savoir, Paolo, lui, comprend très vite qu’il ne pourra jamais répondre aux demandes du jeune garçon.

Dans ce récit j’ai apprécié le rappel des années de plomb qui ont marquées l’Italie mais les différents personnages ne m’ont pas convaincue. L’intrigue m’a semblée mièvre, cousue de fil blanc. Ce roman est conçu en courts chapitres qui se lisent très vite avec, comme toujours, une belle écriture fluide.

Metin Arditi publie pratiquement un roman tous les ans mais je trouve que, depuis quelque temps, il est bien loin de mes premiers coups de cœur comme le formidable Le Turquetto ou encore La confrérie des moines volants.

Merci aux éditions Grasset

et à NetGalley

#Tuserasmonpère #NetGalleyFrance

Une réflexion sur « Tu seras mon père de Metin Arditi »

  1. je l’ai apprécié mais je trouve aussi que c’est moins brillant que « Le Turquetto » que j’ai adoré et « La confrérie des moines volants » également.
    avec « L’homme qui peignait les âmes » je pensais que l’inspiration était revenue…

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