Les rêveurs de Isabelle Carré

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            Grasset              10/01/201

 

« On devrait trouver des moyens pour empêcher qu’un parfum s’épuise, demander un engagement au vendeur – certifiez-moi qu’il sera sur les rayons pour cinquante ou soixante ans, sinon retirez-le tout de suite. Faites-le pour moi et pour tous ceux qui, grâce à un flacon acheté dans un grand magasin, retrouvent l’odeur de leur mère, d’une maison, d’une époque bénie de leur vie, d’un premier amour ou, plus précieuse encore, quasi inaccessible, l’odeur de leur enfance…  »
I. C.

Quand l’enfance a pour décor les années 70, tout semble possible. Mais pour cette famille de rêveurs un peu déglinguée, formidablement touchante, le chemin de la liberté est périlleux. Isabelle Carré dit les couleurs acidulées de l’époque, la découverte du monde compliqué des adultes, leurs douloureuses métamorphoses, la force et la fragilité d’une jeune fille que le théâtre va révéler à elle-même. Une rare grâce d’écriture.

 

Mon commentaire :

Il faut dire que pendant toute la lecture j’ai eu dans ma tête le visage et le doux sourire d’Isabelle Carré. Maintenant je sais que ce sourire et cet aspect lisse taisent bien des drames et des questionnements. Elle appartient à une famille peu conventionnelle où les fêlures des mères se répercutent sur le devenir des enfants, où les parents sont plus occupés à se chercher qu’au bien-être de leurs enfants. Et pourtant il y a beaucoup d’amour dans cette famille et la fratrie semble très unie. Mais pour les enfants de cette famille déjantée il est difficile de se construire et le rêve c’est la normalité

Isabelle Carré se raconte sans jamais se plaindre, ne juge pas, seulement constate avec une grande sensibilité cachée derrière son humour. Pour ce qui est du style j’ai été perturbée par le passage du « il, elle, les enfants… » au « je ». On passe aussi d’une époque à l’autre sans bien en comprendre la raison, il n’y a pas de chronologie, c’est un peu fouillis.

J’ai dévoré ce livre mi-mémoire mi-roman mais je me demande si j’aurais aussi bien adhéré à ce récit si l’auteur avait été un total inconnu.

Sélection janvier 2018 des 68 premières fois     banderole

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3 réflexions sur « Les rêveurs de Isabelle Carré »

  1. Suis entrain de lire ce livre et suis assez étonnée par le fouillis comme vous dîtes, par le je et après le il/ elle et par le cadre du roman. Est-ce un roman ou une autobiographie ?Et si c’est le second pourquoi l’appeler roman? Beaucoup d’interrogations….Merci pour cette chronique !

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