Les Dieux de Howl Mountain de Taylor Brown

9782226437303-j — Albin Michel 2 Mai 2019

Titre original : Gods of Howl Mountain

Traducteur : Laurent Boscq

Résumé éditeur :

Hanté par la guerre de Corée, où il a perdu une jambe, Rory Docherty est de retour chez lui dans les montagnes de Caroline du Nord. C’est auprès de sa grand-mère, un personnage hors du commun, que le jeune homme tente de se reconstruire et de résoudre le mystère de ses origines, que sa mère, muette et internée en hôpital psychiatrique, n’a jamais pu lui révéler. Embauché par un baron de l’alcool clandestin dont le monopole se trouve menacé, il va devoir déjouer la surveillance des agents fédéraux tout en affrontant les fantômes du passé…
Entre les courses automobiles illégales, les pasteurs qui prêchent avec des serpents venimeux dans les mains, les coutumes et croyances d’un endroit reculé au début des années cinquante, c’est tout un univers que fait revivre Taylor Brown dans ce roman haletant qui rappelle Donald Ray Pollock et Tom Franklin.

Mon commentaire :

Dans Les Dieux de Howl Mountain Taylor Brown mêle secrets de famille, alcool de contrebande, religion, guerre de Corée, mensonges, dureté de la vie, courses automobiles illégales, corruption…. Ce roman noir, qui se déroule au début des années 1950 dans les sauvages montagnes de Caroline du nord, est une peinture du quotidien des habitants de cette région isolée où la nature est au centre de tout .

En dehors de quelques poursuites automobiles il ne se passe pas grand chose dans ce coin de montagne malgré ses distilleries clandestines d’alcool. Rory, le personnage principal qui revient de guerre de Corée amputé d’une jambe, y traîne son désarroi, vivant en pleine nature auprès d’une grand-mère guérisseuse alors que sa mère est internée depuis de très nombreuses années. Ce jeune homme timide, maladroit, solitaire, mais d’une grande force d’âme est très attachant

Cette lecture d’un roman sur l’Amérique profonde est encore une très belle découverte. Les magnifiques descriptions souvent poétiques de la forêt montrent l’amour de l’auteur pour cette région des Appalaches.

Mon libraire de Gibert Joseph à Saint-Germain-en-Laye en a, en quelques mots, exprimé l’essentiel sur son post-it, que j’ai photographié. Ses comparaisons flatteuses me semblent tout à fait justifiées.

Cerise sur le gâteau, la rencontre avec Taylor Brown, organisée par Léa, vendredi au Hibou, a été des plus enrichissante. Auteur à suivre, j’aimerais bien une suite!

Merci à Albin Michel–Terres d’Amérique et à Léa et son Picabo River Book Club